Posté à 08:05h in
On the road par Claire
Comme tous les matins, au Caire, pas besoin d’un réveil. Les cloisons sont fines et dès l’aube
les milliers de mosquées chantent es-sobh, la première prière du jour (en décalage, sur un ton différent, avec le volume sonore maximum pour dépasser le son du muezzin voisin). La circulation reprend alors son cycle infernal. Voilà
le Caire,
Al-Qāhira, La Victorieuse, la plus grande ville d’Afrique et du Moyen-Orient avec ses seize million d’habitants, la dixième plus grande mégalopole du monde, une fourmilière géante. Pour moi, les pyramides ne sont presque qu’un détail dans cette ville à la fois incroyable et insupportable. Ce matin, je me lève perplexe dans mon vieille hôtel du côté de la place Tahrir. J’ai rendez-vous avec Ali à 8h pétante. Il fait partie des
8 millions de coptes d’Egypte et son quotidien n’est pas toujours réjouissant à cause des nombreuses tensions inter-religieuses. Il a peur mais il n’a pas fui l’Egypte, pas encore. Ce matin, il m’a proposé de me montrer son quartier, sa maison, sa vie. Car Ali vit dans
le quartier du Moqattam, au pied de la colline du monastère Saint-Simon, là où vivent également les quelques
15 000 chiffonniers du Caire.